Trente ans avant Messi, Diego Armando Maradona était sur le point de rejoindre l’Olympique de Marseille, le grand rival du PSG. Ferlaino, le président de Naples, lui avait promis que s’il gagnait la Coupe de l’UEFA, il le laisserait partir, mais tout ne s’est pas passé comme prévu…
Maradona tout proche de signer à l’OM
L’arrivée de Lionel Messi au PSG a marqué un avant et un après dans le football français. Une étape qui aurait pu être anticipée il y a trente ans de cela, par l’autre superstar argentine, Diego Armando Maradona, lorsqu’il a failli rejoindre l’Olympique de Marseille. Mais le transfert est finalement tombé à l’eau face à l’intransigeance du président de Naples, Corrado Ferlaino, qui ne voulait pas devenir « le fils de pute qui a laissé partir Maradona« .
Remettons les choses dans leur contexte : au début de l’année 1989, Naples était déjà assis à la table des géants italiens : le club avait remporté le Scudetto et la Coupe d’Italie en 1987, et avait terminé deuxième de la Serie A la saison précédente. Le nouvel objectif était de gagner la Coupe de l’UEFA.
Puis l’Olympique de Marseille est arrivé. « Ne parlons pas de chiffres, je mettrai le double de ce que Naples paie… Je te veux, coûte que coûte !« , lui avait dit Bernard Tapie, le président controversé de l’équipe olympienne, qui des années plus tard a été condamné pour avoir truqué des matchs. Ce dialogue – ainsi que la phrase mentionnée plus haut concernant « le fils de pute qui a laissé partir Maradona » – est tiré du livre Yo soy el Diego de la gente.
Sachant tout cela, Ferlaino, le président du club napolitain, a fait une promesse au Diez. « Si nous gagnons l’UEFA, je te laisserai partir« . Ces mots ont été un carburant pour Maradona. Il a volé en demi-finale contre le Bayern Munich (le match retour, en Allemagne, a été le théâtre du plus grand échauffement de tous les temps, le Live is Life) et aussi contre Stuttgart en finale.
Diego avait fait sa part du marché, il ne manquait plus que Ferlaino respecte sa parole. Mais le président de Naples avait d’autres plans, et il lui a fait savoir lors de la célébration du titre en lui disant à l’oreille : « Nous allons honorer le contrat, n’est-ce pas ? Je ne te vends pas, j’avais juste dis ça pour te motiver« .
Maradona voulait « lui briser la coupe sur sa tête« , comme il l’a raconté dans son livre. Et c’est là qu’une autre guerre a commencé. Le Diez a prolongé ses vacances trop longtemps, Ferlaino s’est fâché avec Guillermo Coppola au téléphone, des photos compromettantes avec la Camorra sont apparues, des rumeurs de vie nocturne, de drogue… Et au milieu de tout ce chaos, une autre saison qui restera gravée dans les livres d’histoire : champion de Serie A, vainqueur de la Supercoupe d’Italie et finaliste de la Coupe du Monde avec l’équipe nationale argentine.
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[…] “C’est bon. J’ai fait tout ce que j’avais à faire. Je peux partir“, a alors dit Diego à son président, comme l’a reporté Daniel Arcucci dans le magazine El Grafico. “Aujourd’hui, nous avons gagné. Nous devons continuer à gagner. Et pour continuer à gagner, il faut que tu restes au club“, lui a alors répondu le président italien. Au milieu de tout cela ? Une promesse non tenue. […]