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Huracán – San Lorenzo: cinq histoires sur le plus grand clásico de barrio du monde

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Huracán et San Lorenzo disputent ce qui est considéré comme le plus grand « clásico de barrio » (derby de quartier) du monde, un match qui, bien sûr, compte mille et une histoires. Le média argentin TyC Sports en a retenu cinq que l’on a retranscrit pour vous.

Cinq anecdotes sur le classico entre San Lorenzo et Huracán

1. Un stade sans but

En 1973, Huracán avait la meilleure équipe de son histoire. Sous la houlette de César Luis Menotti, cette équipe allait laisser une empreinte indélébile sur le club et sur le football argentin. Il y a 50 ans, le Globo a remporté son seul titre de champion dans l’ère professionnelle, et à l’époque, les supporters du Ciclón étaient inquiets, car le calendrier indiquait que Huracán pouvait célébrer son titre au Gasómetro. Ils ont donc pris les choses en main. Lors d’un match contre Newell’s, ils ont lancé une opération pour faire suspendre le stade et ont commencé à jeter des bouteilles sur le terrain. Et cela a fonctionné car pour les deux matchs qui ont suivi, le Ciclón a dû jouer sur le terrain d’Atlanta.

Entre-temps, le Globo a été sacré champion malgré sa défaite au Ducó face à Gimnasia, car Boca, son poursuivant, s’était incliné face à Vélez lors de cette même journée. Le problème, c’est que le Gasómetro n’était déjà plus suspendu et qu’ils pouvaient donc y jouer. Que s’est-il passé ? L’historien azulgrana Adolfo Rés raconte : « Ce qui s’est passé, c’est que les gars ont arrachés des morceaux de pelouse, près de la surface, et ont caché un but, si bien que San Lorenzo a informé l’AFA qu’il y avait des problèmes avec le terrain. Le match s’est joué à Vélez et nous avons gagné 1-0 avec un but de Sapo Villar. Bien sûr, cela a été fait avec la complicité des dirigeants« .

2. Toscano Rendo, l’idole des deux quartiers

Repéré par la gloire de River Carlos Peucelle, Alberto Rendo, cordonnier de métier, a signé à Huracán à l’âge de 18 ans. Toscano, surnommé ainsi par Armando Bo parce qu’il lui rappelait l’acteur Toscanito, a joué six saisons au Globo à un excellent niveau. Mais San Lorenzo avait des vues sur lui et le voulait à tout prix. Le club a alors déboursé 25 millions de pesos et offert quatre joueurs pour le recruter. Lorsque les quemeros l’ont appris, ils se sont rendus au funérarium du président Carmelo Marotta et l’ont saccagé en jetant des pierres pour exprimer leur mécontentement.

Toscano Rendo

A San Lorenzo, Toscano a fait partie de la légendaire équipe des Matadores, qui a fini championne en étant invaincue. Il y est resté cinq saisons avant de faire son retour à Huracán.

Il a été champion avec San Lorenzo et ils l’adorent ; il a fait ses débuts à Huracán, club dont Rendo est supporter, et ils l’adorent. Toscano, l’idole de deux quartiers.

3. Cinq à la suite pour Huracán

Qui dit Penta dit Huracán. Le Globo détient un record qu’aucun autre club n’a égalé dans le football argentin. Il a battu son grand rival à cinq reprises lors d’une seule et même année. Aujourd’hui, San Lorenzo est nettement devant Huracán dans l’historique des rencontres entre les deux équipes, mais en 1976, c’était différent. A l’époque des Metropolitanos et des Nacionales, ils se sont affrontés trois fois dans le Metro et deux fois dans le Nacional. Et les Quemeros ont remportés les cinq matchs : une victoire 3-1 au Parque de los Patricios (avec un gros match d’Ardiles) ; une autre 3-1 à Boedo (Houseman homme du match) ; une victoire 4-2 à La Boca (dans ce tournoi, le finaliste, Huracán, était l’équipe qui avait le plus gagné, le moins perdu et remporté le plus de points, mais le champion a été Boca grâce à une victoire sur le plus petit des scores sur une pelouse de River totalement inondée), une victoire 2-1 au Gasómetro et une victoire 2-1 au Tomás Ducó. Du jamais vu, cinq victoires d’affilées !

4. Romagnoli hincha de Huracán

Romagnoli est un supporter de Huracán. Pas de panique, nous ne parlons pas de Leandro « Pipi » qui, plus d’une fois, et en réponse à l’accusation d’Oscar Ruggeri, a déclaré lors d’une émission de télévision qu’il était « re cuervo » (un vrai cuervo) et a même utilisé son compte Twitter pour le souligner : « Para la gilada, soy re cuervo ». Nous parlons de Federico Romagnoli, le cousin de Pipi, qui, dans une autre émission télévisée, diffusée par la chaîne 13 et animée par Guido Kaczka, a dû participer à un jeu où il devait marquer un but à Pablo Migliore, issu du centre de formation quemero, et qui a également porté les couleurs de San Lorenzo. Le cousin d’El Pipi a dit « je vais le manger tout cru« , avant de le dribbler et de marquer en tirant entre ses jambes. Auparavant, il avait montré un tatouage de Huracán, qui a confirmé que Romagnoli est bien supporter du Globo.

5. Le message du pape François

Je prie pour Huracán. Il y a dix ans, lors du Día Mundial del Hincha de Huracán, un document a circulé affirmant que le pape François avait été socio du Globo. Mais lorsqu’ils ont vérifié la carte de socio, les dirigeants du club Parque de los Patricios ont constaté qu’il s’agissait d’un document apocryphe. Oui, c’était un faux. Bergoglio est un grand supporter de San Lorenzo, à tel point qu’il a utilisé son pouvoir en 2015. Comment cela ? En 2015, François donnait une de ses audiences publiques et quelqu’un lui a demandé un message pour Huracán. Sa réponse a été : « Dites-leur que je prie pour que le Globo (montgolfière en espagnol) se perce, que je suis toujours mauvais« . Malgré cela, Huracán a éliminé River en Copa Sudamericana et a disputé la finale, qu’ils ont finalement perdu face à Santa Fé.

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