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Teófilo Cubillas : la légende péruvienne

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Teófilo Juan Cubillas Arizaga, plus connu sous le nom de Teófilo Cubillas, est le meilleur footballeur de l’histoire du Pérou et aussi l’un des meilleurs joueurs du monde entre la fin des années 1960 et la fin des années 1970. Né pour jouer dans le secteur offensif de n’importe quelle équipe grâce à son incroyable vision du jeu, son sens du but, son toucher de balle exceptionnel et la précision de ses tirs, Cubillas a fait l’unanimité partout où il a joué et aurait mérité de gagner beaucoup plus de titres collectifs. Néanmoins, il a collectionné d’innombrables distinctions individuelles qui n’ont fait que renforcer le poids de son histoire et de son talent. On revient sur la carrière de l’un des attaquants les plus emblématiques de l’histoire du football.

Teófilo Cubillas, “El Nene”

Né le 8 mars 1949 à Puente Piedra, district situé au nord de Lima, la capitale du Pérou, Cubillas est un passionné de football depuis son plus jeune âge. Il commence à jouer au football dans le club de Huracan Boys, jusqu’au jour où un match face au géant Alianza Lima fait basculer sa carrière. Il réalise un match tonitruant face à son club de cœur, qui n’hésite pas à l’enrôler pour rejoindre ses équipes de jeunes, où il évoluera en parallèle avec ses études à l’école Ricardo Bentin del Rímac. Cubillas se fait rapidement une place dans l’équipe première grâce à son immense talent, sa vitesse, sa puissance de frappe et sa précision. Son apparence juvénile et son visage imberbe valent à Cubillas le surnom de « El Nene » par ses coéquipiers.

Teófilo Cubillas sous les couleurs de l'Alianza Lima
Teófilo Cubillas sous les couleurs de l’Alianza Lima

En 1966, alors qu’il n’est âgé que de 17 ans, il entre dans l’histoire en devenant le plus jeune joueur à finir meilleur buteur du championnat péruvien avec 19 buts. En 1968, il est convoqué pour la première fois avec l’équipe nationale péruvienne. L’année suivante, il inscrit le premier de ses 26 buts sous le maillot blanc et rouge lors d’une victoire 2-1 contre la Colombie. Ce n’était que le début d’années prometteuses et inoubliables pour la star.

La star d’une sélection inoubliable

Très bon avec l’Alianza, aux côtés de joueurs comme Victor Zegarra, Julio Baylón et Pedro Pablo León, Cubillas devient un titulaire absolu de l’équipe nationale péruvienne entraînée par le Brésilien Didi, star des Coupes du Monde 1958 et 1962 et responsable d’avoir fait de Cubillas un joueur capable de tirer des deux pieds, avec des séances d’entraînements intenses et des ateliers de coups francs (ce qui deviendra sa spécialité). Comme il appréciait jouer à n’importe quelle position du secteur offensif et pas seulement au milieu de terrain ou en pointe, Cubillas est considéré comme une pièce maîtresse dans la formation de Didi, qui a eu le privilège d’être à la tête de la meilleure génération de footballeurs de l’histoire du Pérou. Outre Cubillas, le pays comptait des joueurs comme Hugo Sotil, Roberto Challe, Orlando de la Torre, Héctor Chumpitaz, Oswaldo Ramirez, Ramón Miffin et les susmentionnés Pedro León et Julio Baylón.

La sélection du Pérou de 1970 – Debout : Eloy Campos, Roberto Chale, Héctor Chumpitaz, Luis Rubiños, Rafael Risco et Orlando La Torre. Accroupis : José del Castillo, Hugo Sotil, Pedro “Perico” León, Teófilo Cubillas et Alberto Gallardo.

Une qualification pour la Coupe du monde 1970

Avec une équipe aussi talentueuse, ce n’est pas surprenant que le Pérou élimine la puissante Argentine de Cejas, Perfumo, Alfio Basile, Rulli, Yazalde et Pachamé lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 1970, avec une victoire 1-0 à Lima et un match nul 2-2 à Buenos Aires. Cubillas a aidé l’équipe avec d’excellentes prestations et un but lors de la victoire 3-0 face à la Bolivie, son autre adversaire lors de la phase triangulaire des qualifications. Avec deux victoires, un nul et une défaite (2-1 contre la Bolivie à La Paz) en quatre matchs, le Pérou se qualifie pour la Coupe du monde au Mexique aux côtés du Brésil et de l’Uruguay.

Le Pérou dévasté juste avant le Mondial

Âgé de 21 ans seulement, Cubillas fait ses débuts en Coupe du monde en 1970, deux jours après qu’un terrible tremblement de terre ait dévasté le Pérou et fait plus de 80 000 morts. Secoués par la nouvelle, les joueurs ont envisagé de se retirer du tournoi, mais le gouvernement leur a demandé de rester au Mexique et de « donner le meilleur d’eux-mêmes ».

La sélection passe la phase de poule

Le message n’a semble-t-il pas fait effet lors des 50 premières minutes du match contre la Bulgarie à León. Les Bulgares ont mené 2-0 jusqu’à la 50e minute de jeu, lorsque Gallardo a réduit l’écart une minute après le deuxième but adverse. Ce but a donné des ailes à la sélection inca qui est allé chercher la victoire, avec Chumpitaz qui a égalisé sur coup franc, puis Cubillas qui a dribblé dans la surface avant de décocher un tir qui a fini dans la lucarne gauche du gardien Simeonov pour porter le score à 3-2. Ce but est, selon Cubillas, l’un des préférés de sa carrière, mais aussi le plus important de tous, car il a donné une lueur d’espoir à une nation complètement dévastée par les conséquences du tremblement de terre du 31 mai 1970.

Lors du match suivant contre le Maroc, Cubillas a de nouveau régalé. Il marque deux fois, touche le poteau et offre une passe décisive du talon à son coéquipier Challe, lors de la victoire 3-0 face aux Lions de l’Atlas. Cette victoire permet au Pérou de se qualifier pour le deuxième tour avant même de disputer son dernier match de poule.

Dans ce dernier match, décisif pour prendre la première place du groupe, Cubillas marque un nouveau but, mais le Pérou ne fait pas le poids face à Gerd Muller, qui réalise un triplé pour donner une victoire 3-1 à l’Allemagne. Ce revers coûte cher aux Rouge et Blanc, car leur prochain adversaire allait être le Brésil de Tostão, Rivellino, Jairzinho et Pelé.

Une défaite face à l’une des meilleures équipes de l’histoire

Cubillas face à la défense brésilienne lors de la Coupe du monde 1970

Le 14 juin, le Pérou et le Brésil ont livré un match pour le plaisir des yeux. Les plus de 54 000 supporters présents au stade de Jalisco ont vu deux équipes de qualité, très orientées vers l’attaque. Heureusement pour le Brésil, ce n’était pas le jour de la défense péruvienne qui a facilité la tâche aux attaquants lors de la victoire 4-2 de la Canarinha. Cubillas a été bon, et a inscrit le deuxième but de son équipe alors que le score était de 3-1. Dommage que la réaction péruvienne se soit effondrée sept minutes plus tard lorsque Jairzinho a marqué le quatrième but brésilien. À la fin du match, les deux équipes ont été très applaudies et trois prix ont été décernés aux Péruviens : le trophée du fair-play pour l’équipe la plus disciplinée de toute la Coupe du monde, le Soulier de bronze pour la star Cubillas, qui a marqué cinq buts en quatre matchs, et le prix du meilleur jeune joueur également attribué au numéro 10. Pour tous ceux qui ne connaissaient pas encore El Nene, c’était désormais chose faite.

Une ascension fulgurante

Déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son pays, Cubillas connaît une ascension fulgurante après la Coupe du Monde 1970. Les supporters péruviens ont été ravis de le voir associé au talentueux attaquant Hugo Sotil dans une équipe mixte avec des joueurs du Deportivo Municipal et de l’Alianza Lima pour une série de matches amicaux. Dans l’un d’eux, le duo a été le protagoniste d’une prestation inoubliable. Le Municipal/Alianza Lima a écrasé le Bayern Munich de Beckenbauer, Gerd Muller, Sepp Maier, Schwarzenbeck et Uli Hoeness sur le score de 4-1 grâce notamment à un doublé de Cubillas. Ce match fut une ode au football avec de nombreuses actions de génie qui ont rempli de fierté les plus de 40 000 supporters présents au Estadio Nacional.

Quelques jours plus tard, l’équipe péruvienne s’incline 2-1 contre le Benfica d’Eusebio, dans un match lors duquel Cubillas a raté un penalty. Ce fut une année historique pour le joueur et pour le football péruvien dans son ensemble, avec des équipes qui traversaient l’Atlantique pour jouer au football en Amérique latine, une chose surréaliste de nos jours et qui montre l’importance du football péruvien à cette époque.

En 1972, Cubillas continue à briller avec l’Alianza Lima et devient meilleur buteur de la Copa Libertadores avec six buts. Cette même année, il est élu meilleur joueur d’Amérique du Sud et s’impose comme l’un des meilleurs joueurs du monde. Dommage qu’il ait raté l’occasion de qualifier le Pérou pour la Coupe du monde 1974 en ne pouvant pas jouer le match décisif contre le Chili, le 5 août 1973. Les Chiliens l’ont emporté 2-1 et ont empêché Cubillas de participer à ce qui aurait pu être la meilleure Coupe du monde de sa carrière.

La Suisse, le Portugal, puis un titre en Copa América

En 1973, Cubillas quitte le Pérou pour la Suisse et rejoint le FC Bâle, qui l’achète pour 97 millions de livres. Là-bas, il ne brille pas car il parvient pas à se comprendre avec ses coéquipiers à cause de la langue et, comme il l’a dit lui-même à l’époque, parce qu’il n’ pas pu s’adapter au froid glacial de Bâle :

“C’était terrible de jouer dans la neige, au milieu de gens dont je ne comprenais pas un seul mot !”.

Six mois plus tard, le Péruvien rejoint la chaleur du Portugal et se fait un nom avec Porto, club pour lequel il a marqué 65 buts en 108 matchs officiels, dont 36 en seulement 39 matchs lors de la saison 1975-1976. Malheureusement, tous ces buts ne se sont pas traduits en titres et Cubillas quitte le Portugal sans soulever de trophée.

Cubillas et Eusebio

En 1975, Cubillas a enfin pu célébrer un titre dont il a si longtemps rêvé pour l’équipe nationale péruvienne avec la conquête de la Copa America. Lors de la première phase, l’équipe péruvienne a fait match nul 1-1 contre le Chili, à Santiago, avant de battre la Bolivie 1-0, à Oruro, et 3-1, à Lima, puis a fini avec une victoire 3-1 face aux Chiliens, à Lima, avec un but de Cubillas. En demi-finale, l’équipe a pris sa revanche sur le Brésil en remportant le match aller 3-1 à l’extérieur (un but de Cubillas), avant de s’incliner 2-0 à domicile, un résultat qui suffira néanmoins pour se qualifier en finale. Lors de la grande finale, le Pérou s’est incliné 1-0 en Colombie, mais s’est imposé 2-0 à domicile, un résultat qui a forcé un match d’appui. Lors de ce dernier, les Péruviens se sont imposés 1-0 (but de Sotil) et ont célébré un titre historique qui n’avait pas été remporté depuis 1939. Cubillas, bien sûr, a été élu meilleur joueur du tournoi.

Les premiers titres locaux

De retour au pays, Cubillas remporte ses premiers titres nationaux avec l’Alianza Lima en 1977 et 1978. Aux côtés de joueurs talententueux tels que Hugo Sotil, Velásquez, César Cueto, Gonzáles Ganoza et Guillermo La Rosa, il aide Los Blanquiazules à remporter le championnat péruvien en 1977 avec 19 victoires, 14 nuls et seulement sept défaites en 40 matchs, 82 buts marqués (meilleure attaque), 50 encaissés. L’année suivante, la campagne fut encore meilleure avec 20 victoires, 4 nuls, 6 défaites, 63 buts marqués (meilleure attaque) et 20 encaissés (meilleure défense) en 30 matchs. Ces trophées ont servi d’inspiration à Cubillas et à sept autres coéquipiers de l’Alianza Lima, qui ont conduit la sélection péruvienne vers la Coupe du monde 1978 en Argentine.

La Coupe du monde 1978

Après avoir terminé les éliminatoires sud-américaines à la deuxième place, derrière le Brésil, le Pérou s’est rendu en Argentine avec l’espoir de rééditer l’exploit, voire de faire mieux que lors de la Coupe du monde au Mexique. L’équipe a gardé la même base qu’en 70 et pouvait toujours compter sur un Cubillas en pleine forme.

Lors du match d’ouverture, contre l’Écosse de Kennedy, Dalglish et Gemmill, Cubillas a conduit son équipe à une belle victoire 3-1. Après avoir été mené 1-0, le Pérou a égalisé en fin de première période grâce à un but de Cueto, après un une-deux avec Cubillas. Après la pause, Cueto lui a rendu la pareille, et Cubillas a donné l’avantage à son équipe sur une belle frappe de dehors de la surface.

Puis, le crack a inscrit l’un des plus beaux buts de l’histoire de la Coupe du monde, d’un coup franc magistral. Plusieurs joueurs péruviens étaient positionnés autour du ballon, donnant l’impression qu’on allait assister à une combinaison. Finalement, c’est Cubillas qui a pris une course d’élan quelque peu inhabituelle pour frapper de l’extérieur du pied et tromper le portier écossais, pour le plus grand délire des spectateurs présents au stade Chateau Carreras de Cordoba, qui ont assisté à un chef-d’œuvre que seul un génie peut réaliser.

Lors du match qui a suivi, les Péruviens ont mieux joué mais ont dû se contenter d’un match nul sur un score vierge contre les Pays-Bas d’Ernst Happel. Dans le dernier match du Groupe D, le Pérou a écrasé l’Iran 4-1 grâce à un triplé de Cubillas.

Au second tour de la Coupe du monde, les Péruviens ont semble-t-il oublié leur football et ont perdu contre le Brésil (3-0) et la Pologne (1-0), des résultats qui ont éliminé l’équipe avant même le dernier match contre l’Argentine.

La défaite polémique contre l’Argentine

La journée décisive du groupe B de la Coupe du monde 1978 disputée le 21 juin, est aujourd’hui encore marquée par la polémique. Tout d’abord parce que le Brésil a dû jouer son match l’après-midi, avant celui de l’Argentine. Ainsi, les hôtes joueraient contre le Pérou en connaissant déjà le résultat du Brésil et ce qu’il fallait faire pour se qualifier. Cláudio Coutinho et ses joueurs ont protesté, mais ont tout de même joué la rencontre contre la Pologne, que la Seleção a gagné 3-1. Ce résultat contraignait l’Argentine à accomplir une mission presque impossible : récupérer quatre buts de retard sur le Brésil, et donc l’emporter au moins 4-0 contre le Pérou.

Personne n’aurait parié que le Pérou, une équipe très bien organisée et qui avait fait un grand parcours au premier tour, puisse permettre aux hôtes de réaliser un tel exploit. Mais, contre toute attente, l’Argentine n’a pas mis quatre buts, mais six contre la sélection inca, avec des buts de Kempes (x2), Tarantini, Luque (x2) et Houseman.

Cubillas face à l’Argentine lors du match polémique de 1978

Comment cela a-t-il été possible ? Comment une équipe aussi efficace a-t-elle pu s’incliner 6-0 ? Et sans que Cubillas n’ait marqué le moindre but ? C’est là que les conspirations ont commencé. On raconte qu’avant le match, le dictateur Videla s’est rendu dans le vestiaire de l’équipe péruvienne pour souhaiter « bonne chance » aux joueurs et prôner la « belle amitié entre l’Argentine et le Pérou depuis l’époque de l’indépendance latino-américaine ». La pression psychologique de Videla semble avoir fonctionné ce jour-là, à tel point que des décennies plus tard, l’un des joueurs péruviens a déclaré que le général « faisait un peu peur ». Une autre controverse, la principale, concernait la performance du gardien de but péruvien Quiroga. Argentin de naissance, il aurait accepté une importante somme d’argent en échange de laisser passer quelques buts argentins lors de ce match.

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Le laisser-aller de Quiroga et la visite de Videla n’ont jamais été prouvés, mais les controverses demeurent à ce jour. Cubillas a toujours évité le sujet et mis en avant les qualités de son adversaire, qui allait devenir champion du monde cette année-là. Avec cinq buts, il est à nouveau l’un des meilleurs buteurs du tournoi, et remporte le Soulier d’argent, en plus de faire partie de l’équipe-type de la compétition aux côtés de Fillol, Vogts, Krol, Passarella, Tarantini, Dirceu, Rensenbrink, Bettega, Paolo Rossi et Mario Kempes.

Une “Star” aux Etats-Unis

Après le Mondial et les titres avec l’Alianza, Cubillas a suivi l’exemple de nombreuses autres stars du football mondial et s’est installé aux États-Unis, où il a joué pour les Fort Lauderdale Strikers et a défilé sur les pelouses américaines aux côtés de légendes telles que Gerd Müller, Figueroa et George Best lors de plusieurs matchs de la NASL (North American Soccer League). En 141 matchs, Cubillas a marqué 65 buts et a été l’un des meilleurs buteurs du « soccer » entre 1979 et 1983. La sympathie et le talent de Cubillas ont contribué à populariser son image dans le football et auprès du public américain de l’époque, ce qu’il chérit encore aujourd’hui :

« L’ambiance, les supporters, tout cela me rappelle de bons souvenirs. Je profite de cette occasion pour remercier les anciens « Striker Liker » qui m’ont tant soutenu à l’époque. »

Cubillas, lors d’une interview pour le site de l’US National Soccer Players, en février 2012.

Bien qu’il ne remporte pas de titres, Cubillas continue à être performant aux États-Unis et aide sa sélection à se qualifier pour une autre Coupe du monde, en 1982 en Espagne. Cependant, Cubillas ne parvient pas à reproduire ses performances précédentes et voit son équipe se faire sortir au premier tour après deux nuls (0-0 contre le Cameroun et 1-1 contre l’Italie) et une défaite (5-1 contre la Pologne).

La retraite avant un retour pour la bonne cause

En 1986, à l’âge de 36 ans et après 20 ans à jouer au plus haut niveau, Cubillas raccroche officiellement les crampons après un match de l’Alianza Lima contre une sélection des meilleurs joueurs sud-américains de l’époque, et marque un but lors de la victoire 3-1 de son équipe.

Un an plus tard, Cubillas décide de faire son retour par solidarité avec son club de cœur, l’Alianza Lima, après un accident d’avion en décembre 1987, qui a provoqué le décès de 43 membres de l’équipe péruvienne. Cubillas s’engage alors à reconstruire l’équipe et qualifie l’Alianza pour la finale du championnat péruvien, un exploit qui n’a fait qu’accroître l’idolâtrie du joueur parmi les supporters du club. Déjà qu’il était sur sa lancée, Cubillas a rejoué quelques matchs dans la ligue américaine pour les Strikers et les Miami Sharks avant de prendre sa retraite en 1989. Après avoir quitté les pelouses, le Péruvien a continué à s’impliquer dans le football en enseignant aux jeunes de son académie et en participant à des événements sportifs dans le monde entier.

Teofilo Cubillas était et reste le plus grand joueur de l’histoire du football péruvien et l’une des plus grandes stars que le monde ait jamais connues. Rapide, intelligent, doté d’une incroyable vision du jeu et finisseur né, l’éternel numéro 10 est une idole incontestée, et un exemple de professionnalisme sur et en dehors du terrain (il n’a jamais été expulsé). Symbole de la meilleure génération de footballeurs péruviens, Cubillas a montré au monde entier que le Pérou pouvait avoir une star mondiale. Une véritable légende du football.

Son parcours professionnel en bref

Les clubs où il a joué

  • Alianza Lima-PER (1966-1972, 1977-1978, 1984 et 1987-1988),
  • Bâle-SUI (1973),
  • Porto-POR (1973-1976),
  • Fort Lauderdale Strikes-EUA (1979-1983 et 1988),
  • Miami South Florida-EUA (1985),
  • Miami Sharks-EUA (1989).

Son palmarès

En club

  • 1 championnat de Suisse (1973) avec le FC Bâle.
  • 2 championnats du Pérou (1977 et 1978) avec l’Alianza Lima.

Avec la sélection du Pérou

  • 1 Copa América (1975).

Ses distinctions personnelles

  • Meilleur buteur du Championnat du Pérou : 1966 (19 buts) et 1970 (22 buts)
  • Meilleur buteur de la Copa Libertadores : 1972 (6 buts)
  • Élu dans le top 100 des meilleurs joueurs de l’histoire de la Coupe du monde par la revue World Soccer : 1999
  • Élu dans la All-Star Team de la North American Soccer League: 1980 et 1981
  • Meilleur jeune joueur de la Coupe du monde : 1970
  • Meilleur joueur de la Copa América: 1975
  • Meilleur joueur sud-américain de l’année : 1972
  • Soulier de Bronze de la Coupe du Monde : 1970 (5 buts)
  • Soulier d’Argent de la Coupe du Monde : 1978 (5 buts)
  • Nommé dans l’équipe type de la Coupe du Monde : 1978
  • Nommé au FIFA 100 : 2004
  • Élu meilleur joueur Péruvien du XXe siècle par l’IFFHS : 2006
  • 3º Meilleur buteur de l’histoire de la sélection du Pérou : 26 buts en 81 matchs.

Plus de chiffres :

Cubillas a disputé 611 matchs au long de sa carrière et a inscrit 338 buts. En championnats, il a joué 469 matchs et marqué 268 buts, et a inscrit 10 buts en 13 matchs de Coupe du monde. Il est le 3e meilleur buteur de l’histoire de la sélection du Pérou avec 26 buts en 81 matchs et est un des dix meilleurs buteurs de l’histoire du championnat péruvien avec 152 buts.

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