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Les meilleurs joueurs brésiliens de tous les temps

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Les meilleurs joueurs brésiliens de l'histoire

S’il y a un pays qui représente le football, c’est bien le Brésil. Favoris lors de chaque Coupe du monde, le Brésil compte de nombreux supporters à travers le monde en raison des merveilleux joueurs qu’il a produits au fil des ans. De Pelé à Zico en passant par Ronaldo et Garrincha, découvrez notre sélection des meilleurs joueurs brésiliens de tous les temps.

Les meilleurs joueurs brésiliens de l’histoire

Bien que Pelé apparaît naturellement en premier, il ne s’agit pas vraiment d’un classement, mais plutôt d’une liste exhaustive des joueurs qui ont marqué l’histoire du Brésil. En effet, il est difficile de comparer des joueurs qui ont joué à des époques si différentes. Le football a évolué entre la période où évoluait Friedenreich, première star brésilienne et Ronaldo qui a fait rêver ma génération. Dans cet article, on va voyager à travers l’histoire.

Pelé

L’athlète du siècle. Le roi. Le mythe. Le numéro 1. Buteur incontesté. Imprévisible. Létal. Unique. Nous pouvons énumérer des dizaines, voire des centaines d’adjectifs pour essayer de caractériser Edson Arantes do Nascimento, plus connu sous le nom de Pelé, le plus grand joueur de football du 20e siècle et l’un des sportifs les plus incroyables que le monde ait jamais vu. Connu aux quatre coins du monde, c’est une célébrité mondiale, une icône brésilienne, et une référence dans le sport.

Pelé a transformé une équipe moyenne en la plus grande puissance de la planète pendant plus d’une décennie. Il a fait du Brésil un triple champion du monde. Il a immortalisé le numéro 10 comme le maillot de la star et a réinventé le football avec un génie jamais vu dans l’histoire du sport. C’était presque impossible de l’arrêter. Ses dribbles étaient efficaces, sans fioritures. Et ses buts… ils étaient tout simplement magnifiques. Il a été le premier joueur à marquer plus de mille buts (il a inscrit 1281 buts en 1363 matchs). Le premier et le seul joueur à avoir remporté trois Coupes du monde (en 1958, 1962 et 1970). Il a été le plus jeune à marquer (un golaço d’ailleurs) en finale de la Coupe du monde, à l’âge de 17 ans. Il a été le plus jeune joueur à être champion du monde. Avec Santos, il a arrêté une guerre civile. Et il a remporté tous les titres qu’un joueur peut rêver de gagner. Il mérite son statut de plus grand génie du football brésilien et de meilleur joueur de l’histoire du football mondial.

Garrincha

Le Brésil n’a jamais perdu quand Pelé et Garrincha jouaient ensemble. Si Pelé a gagné son statut de Roi pour avoir marqué tous ses buts, Garrincha en était le principal pourvoyeur. Son talent était tel que les équipes adverses appliquaient parfois un marquage à trois sur lui, mais il parvenait toujours à s’en défaire. Né avec une malformation physique, Garrincha a été rejeté par un certain nombre de grands clubs brésiliens, avant que Botafogo ne lui donne une opportunité.

Le numéro 7 a toujours été le numéro de grandes stars du football, de dribbleurs et buteurs. Cependant, personne n’a autant marqué ce numéro 7 que Manuel Francisco dos Santos, plus connu sous le nom de Mané Garrincha. Mané est l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football brésilien et mondial, et est considéré comme le plus grand dribbleur de tous les temps. Ses coups de génie, ses crochets, ses coupures sèches et tous ces défenseurs laissés au sol lui ont valu le surnom de “O Anjo das Pernas Tortas” (L’Ange aux Jambes Tordues). « Ange » parce qu’il était gentil et très amical, « aux jambes tordues » parce qu’elles étaient visiblement déformées et vraiment tordues. Garrincha était également la « joie du peuple » (“Alegria do Povo”) en raison de ses actions brillantes et de son football de rue. Il est, avec Romario et Maradona, l’une des trois icônes qui ont réussi l’exploit de remporter une Coupe du monde quasiment à eux seuls. C’était en 1962, lorsque le Brésil a placé en lui ses espoirs de titre après la blessure de Pelé. Et le génie a répondu aux attentes en offrant au Brésil son deuxième titre de champion du monde. Une véritable légende du ballon rond.

Zico

Il était surréaliste d’imaginer que ce frêle garçon de Quintino deviendrait l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football brésilien et mondial. Arthur Antunes Coimbra, alias Zico, est la plus grande idole de l’histoire de Flamengo, le plus grand joueur brésilien des années 1980 et est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l’histoire du pays après Pelé.

Avec sa vision du jeu, ses passes précises et son sens du but, Zico a montré toute l’étendue de son talent avec son équipe de cœur, et a remporté les titres les plus importants de l’histoire de l’équipe rubro-negra. Il a joué un rôle prépondérant en Copa Libertadores et lors du Mondial des clubs en 1981, et a remporté trois championnats brésiliens, en 1980, 1982 et 1983. Après un court passage en Italie, le « Galinho » est rentré au pays pour remporter un nouveau championnat brésilien et un championnat carioca. En 1989, il met fin à sa brillante carrière avec Flamengo pour faire ce qu’a fait Pelé aux Etats-Unis, mais au Japon. Au pays du soleil levant, Zico a popularisé le football, il a contribué à créer la ligue de football professionnel du pays, et est devenu un mythe, bien qu’il n’ait pas remporté de titres majeurs. Il a même eu droit à une statue et à un carnaval lors de ses adieux. Sa seule grande déception est de ne pas avoir réaliser son rêver de devenir champion du monde avec la Seleção, en échouant en 1978, 1982 et 1986. Malgré cela, Zico a gravé son nom dans l’histoire du football mondial pour tout ce qu’il a fait avec Flamengo.

Jairzinho

L’arrêter ? Impossible ! Jairzinho terrorisait les défenseurs, qui n’avaient pas le souffle nécessaire pour courir après ce crack plein d’énergie, de force, de vitesse et d’explosivité. Il était trop fort. Un véritable ouragan. Jair Ventura Filho, ou simplement Jairzinho, est l’une des plus grandes stars du football des années 60 et 70. Il a réalisé l’une des plus grandes performances individuelles de l’histoire de la Coupe du monde en 1970, juste après (peut-être) le génie Maradona en 1986.

Lors de la Coupe du monde au Mexique, l’ailier droit a marqué sept buts, devenant ainsi le premier et le seul joueur à marquer lors de tous les matchs disputés par une sélection ayant remporté la Coupe du monde. Il a été extraordinaire lors de ce Mondial, ce qui lui a valu le surnom qui l’a rendu célèbre à jamais : Furacão da Copa (l’ouragan de la Coupe du monde). Idole à Botafogo et Cruzeiro, Jairzinho était un génie balle au pied et, après avoir raccroché les crampons, il a continué à collaborer avec le monde du sport, contribuant à révéler l’un des plus grands joueurs des années 90 et 2000 : l’attaquant Ronaldo.

Ronaldo Nazário de Lima

Tout au long des années 90 et au début des années 2000, le monde du football a suivi la saga de l’un des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport : Ronaldo Luís Nazário de Lima, plus connu sous le nom de Ronaldo ou même de Ronaldinho. Le plus grand attaquant brésilien de l’histoire a vécu des moments de génie absolu, des drames incroyables et une ascension digne d’un film hollywoodien. Ronaldo a montré qu’avec de la persévérance et de la volonté, il est possible d’éviter une possible retraite prématurée et de conquérir le monde dans la foulée.

R9 était la principale raison pour laquelle les personnes qui ont commencé à regarder le football à la fin des années 90 soutenaient le Brésil. Véritable promoteur du football samba dans l’ère moderne, Ronaldo était l’un des meilleurs finisseurs que le monde ait jamais vu. Le « fenômeno » cochait toutes les cases de l’attaquant parfait : vitesse, puissance, habileté et capacité de finition des deux pieds. La Coupe du monde 2002 a été celle de Ronaldo. Il a remporté le Soulier d’or en guidant le Brésil vers son cinquième titre de champion du monde en inscrivant notamment les deux buts de la finale contre l’Allemagne. Et même lorsqu’il était en surpoids, il continuait à laisser beaucoup de joueurs « fits » manger la poussière. Ronaldo était un attaquant phénoménal !

Carlos Alberto

Il a eu l’honneur d’être le dernier capitaine à soulever la Coupe Jules Rimet. Il a également eu le privilège et le génie de marquer le dernier but de la Coupe du monde 1970, l’un des plus beaux buts de l’histoire de la compétition, en se retrouvant à la conclusion d’une magnifique action collective. Synonyme d’élégance, d’efficacité, de technique, d’attitude et de leadership, il a été une idole dans tous les clubs où il a évolué. Ah, et il était l’un des meilleurs arrières droits de l’histoire du football.

Évidemment, quand on dit « il », on parle de Carlos Alberto Torres, l’éternel capitaine de la Tri. Brillant à Fluminense, souverain à Santos, enchanteur au New York Cosmos et leader en équipe nationale, Carlos Alberto est l’un des plus grands capitaines que la Seleção ait jamais connu et il restera gravé à jamais dans l’histoire comme l’un des plus grands joueurs du football mondial. Figurant dans toutes les listes des meilleurs défenseurs du XXe siècle, c’est en toute logique qu’il mérite sa place dans notre classement des meilleurs joueurs brésiliens de l’histoire.

Sócrates

Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira, ou simplement Sócrates, le médecin devenu icône de toute une génération. Facilement reconnaissable sur les terrains de football de par son élégance, Sócrates a gagné le surnom de « Docteur » après avoir obtenu son diplôme de médecine et en raison de son intérêt pour le peuple de son pays. Il était la pierre angulaire du quatuor du milieu de terrain composé de Zico, Sócrates, Falcão et Eder, qui effrayait toutes les défenses adverses.

« O Doutor » a ébloui le monde du football avec ses passes précises, ses fameuses talonnades et une élégance jamais vue depuis l’époque de Didi. Sa présence, son style et son leadership étaient d’une magnitude énorme tant au Brésil que sur la planète football. Impliqué dans le mouvement des Diretas Já dans les années 1980, leader de la fameuse Democracia Corintiana – où les joueurs étaient libres et pouvaient intervenir dans les affaires administratives quotidiennes du club – et capitaine de l’équipe brésilienne qui a enchanté le monde lors de la Coupe du monde 1982, Sócrates était unique, une véritable idole, et restera éternel.

Lire aussi : Sócrates : le docteur du football

Nilton Santos

De nos jours, un latéral qui attaque est devenu quelque chose de commun, de normal, mais si on revient en arrière, plus précisément dans les années 50, c’était quelque chose d’impensable dans le football, presque un suicide. Qui aurait imaginé quitter sa défense pour soutenir l’attaque, et avoir le souffle pour revenir et courir le risque de voir une « avenue » dans son dos ? Une personne : Nilton dos Santos, ou simplement Nilton Santos.

Cette légende du football a marqué son époque en tant que latéral gauche le plus talentueux, le plus rapide, le plus technique et le plus complet du 20e siècle. On se souviendra de lui à jamais pour avoir brisé le paradigme du défenseur bloqué en défense. Nilton était un exemple de loyauté et d’amour pour un seul club, Botafogo, où il a évolué de 1948 à 1964. Le seul autre maillot qu’il a porté durant sa carrière a été le jaune ou le bleu de la sélection brésilienne. Il soutenait l’attaque avec la même précision qu’il défendait, et est même devenu un excellent défenseur central en fin de carrière. Surnommé « l’encyclopédie du football » pour son immense connaissance du football, tant en pratique qu’en théorie, Nilton était aussi un sage de la vie, toujours joyeux et loyal envers son ami Garrincha. Cette légende du football, star lors des victoires du Brésil lors des Coupes du monde 1958 et 1962, et génie du plus grand Botafogo de tous les temps mérite largement sa place dans ce classement.

Rivelino

Idole incontestée de deux clubs, Corinthians et Fluminense, Rivelino n’a malheureusement jamais remporté de titre avec le maillot alvinegro. Bien qu’il ait vécu la période la plus amère de l’histoire du Timão, Roberto Rivellino est devenu le “Reizinho do Parque” (le petit roi du parc). Il a laissé son empreinte dans la meilleure équipe du Brésil de tous les temps et a donné des leçons de football à travers le monde, avec ses dribbles courts qui passaient à tous les coups.

Rivelino était le roi et le créateur de l’elastico ou flip-flap, qu’il utilisait pour tourmenter les défenseurs adverses. Avec son incroyable patte gauche, il possédait une lourde frappe qui lui a valu le surnom de “patada atômica” (frappe atomique). Rivelino est l’un des plus grands joueurs du football brésilien des années 60 et 70, et aussi l’une des plus grandes stars du football mondial pendant une grande partie des années 70, rivalisant avec des joueurs comme Beckenbauer et Cruyff pour la place de meilleur joueur du monde après que Pelé ait raccroché les crampons. Ce n’est pas anodin qu’il ait inspiré un joueur tel que Diego Armando Maradona.

Didi

Élégant, classique, tranquille, souverain, impeccable, parfait. Des adjectifs des plus variés et aux connotations les plus diverses peuvent être utilisés pour décrire la qualité et l’importance pour le football brésilien de Waldir Pereira, alias Didi. Il est tout simplement le “père” de la première Coupe du monde remportée par le Brésil en 1958. Inventeur de la “folha seca” (coup franc en feuille morte) et de gestes comme la passe de l’extérieur du pied, Didi est une idole à Fluminense et Botafogo et l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football brésilien et mondial.

Il avait le calme et l’aura d’une superstar. Il savait donner du rythme au match comme personne, c’était un leader qui inspirait confiance à tous ses coéquipiers. Son génie a laissé une trace indélébile et a fait que l’éternel dramaturge Nelson Rodrigues a baptisé le milieu de terrain “Le Prince éthiopien”, en raison de son élégance sur le terrain et de son apparence.

Friedenreich

Avant la variation des schémas tactiques, de la préparation physique et des joueurs professionnels, la première star du football brésilien faisait déjà son apparition, à une époque où les poteaux des buts étaient encore en bois et où les mi-temps ne duraient que quarante minutes.

Arthur Friedenreich, plus connu sous le nom d' »El Tigre », a été le principal bâtisseur du football brésilien, un pionnier dans l’art de jouer et dans le développement technique, social et culturel du joueur brésilien au XXe siècle. C’est pourquoi son importance va au-delà du terrain, et va de pair avec l’identité du football au Brésil. « El Tigre » a planté une graine qui portera plus tard beaucoup de fruits pour le peuple brésilien, comme Leônidas, Zizinho et Pelé. Il a également été le premier grand buteur du pays, meilleur buteur à nombreuses reprises du championnat Paulista. Il existe de nombreuses histoires héroïques à son sujet, impliquant même une guerre, et des légendes invérifiables comme le fait qu’il aurait marqué plus de 1200 buts dans sa carrière, ce qui n’a jamais été prouvé jusqu’à aujourd’hui. Néanmoins, l’attaquant compte une meilleure moyenne de buts que Pelé et a été le premier « roi » du football brésilien.

Arthur Friedenreich

Tostão

Il était petit, ce qui lui a valu le surnom de “Tostão” en référence à la taille de la pièce dévaluée du siècle dernier. Petit par la taille, mais grand par son talent, ses prestations sur le terrain étaient de l’art pur, ses gestes étaient emblématiques, ses buts étaient remarquables. Et il en a inscrit un paquet ! Il avait une vision du jeu incroyable, faisait des passes sur-mesure et avait une facilité à laisser ses coéquipiers en bonne position face au but. Tostão est tout simplement le plus grand joueur de l’histoire à avoir porté le glorieux maillot bleu du Cruzeiro EC, sa plus grande idole, son plus grand génie. Eduardo Gonçalves de Andrade est un monstre sacré du football brésilien et mondial, un joueur dont la seule évocation de son nom fait naître la plus belle des nostalgies à tous ceux qui l’ont vu évoluer. Avec Tostão sur le terrain, Cruzeiro est devenu l’une des grandes puissances de la seconde moitié des années 1960.

Tostão a également brillé avec le maillot du Brésil, en étant l’un des principaux artisans du troisième titre de champion du monde en 1970, au Mexique, grâce à ses dribbles, ses passes, et ses buts. Dommage que sa carrière ait été écourtée par un grave problème de déplacement de la rétine, causé par un coup à l’œil gauche en 1969, qui l’a contraint à raccrocher les crampons à seulement 27 ans. Cela lui aura suffi néanmoins à inscrire son nom parmi les meilleurs joueurs de tous les temps.

Ronaldinho

Ronaldinho n’était pas qu’un simple joueur de football. C’était un artiste. Balle au pied, il était capable de tous les exploits. Quand il faisait une passe, il n’avait pas besoin de regarder où se trouvait son coéquipier. Il était sûr et certain que la balle irait là où il voulait qu’elle aille. Lorsqu’il a tourné au ridicule le capitaine de la Seleção du Tetra, tout le monde s’est rendu compte qu’il était différent. Lorsqu’il a marqué un but d’anthologie pour sa première cape avec le maillot de la Seleção, tout le monde s’est aperçu qu’un grand futur l’attendait. Quand il faisait un elastico, tout le monde s’extasiait.

Lors de sa première Coupe du monde, il a été titulaire et a donné le tournis aux Anglais contre qui il a inscrit un but qui restera gravé dans l’histoire de la Coupe du monde. D’ailleurs, pour son premier Mondial, il a été champion. Quand il faisait un, deux, trois coups du sombrero à un défenseur, on ne pouvait que rester bouche bée devant cet extraterrestre. Lorsqu’il a mis à mal le plus grand rival de son club comme aucun autre joueur n’avait jamais réussi à le faire, en plein Bernabeu, même les supporters merengues lui ont réservé une standing ovation. Pendant au moins deux ans, il a été le meilleur du monde. Ronaldo de Assis Moreira, plus connu sous le nom de Ronaldinho Gaúcho, ou simplement Ronaldinho, représentait la joie et l’impossible sur un terrain de football.

Ce que le Brésilien a fait balle aux pieds, personne d’autre n’a réussi à le faire. Les dribbles, les passes, les buts, tout ce qu’il faisait était quelque chose d’énorme, d’unique. Avec Ronaldinho sur le terrain, le spectacle était garanti. Il arrivait à faire en sorte qu’on ait d’yeux que pour lui à une époque où jouait également Zidane, Shevchenko, Beckham, Henry, Rooney, Kaká ou encore Ronaldo. Même Maradona avait été conquis par le talent du numéro 10, déclarant que « Ronaldinho es mi sucesor« . Dommage que son prime n’ait pas duré plus longtemps.

Falcão

Falcão est l’un des plus grands noms du football brésilien et mondial des années 70 et 80. Il fait partie des plus grands joueurs de l’histoire de l’Internacional. Il avait tellement de classe, d’élégance et de magie dans les pieds que même ses surnoms étaient classes : Toscanini (maestro et compositeur italien), Galgo (lévrier), Puro Sangue (pur sang)… Ces surnoms représentent à la perfection la façon d’être de Paulo Roberto Falcão sur le terrain.

Roi du Beira Rio durant une période dorée et riche en titres, le Brésilien est devenu un roi encore plus grand dans la fantastique Roma des années 80, qui a conquis l’Italie et est passée toute proche de conquérir l’Europe. Plus grand génie parmi tant de superstars, Falcão a gagné le surnom de Roi de Rome et même la sympathie du Pape Jean Paul II. En équipe nationale, il a fait partie de l’une des plus grandes générations du Brésil, l’équipe de 1982 qui n’a pas remporté la Coupe du monde en Espagne à cause d’un certain Paulo Rossi, mais qui a fait rêver des millions de Brésiliens. Sa combativité, sa virtuosité et son charisme lui ont permis de gagner le cœur de tous les amateurs de football et d’avoir sa place dans le panthéon du football mondial.

Romario

Le plus grand « baixinho » que le football mondial ait jamais vu était Romario de Souza Faria, un joueur malin et brillant, un véritable renard des surfaces. C’est ce que disait de lui Johan Cruyff, entraîneur du FC Barcelone à l’époque où Romario portait le maillot blaugrana. Romario était un génie dans la surface de réparation, un finisseur né, qui dribblait avec une vitesse hallucinante, une énergie dévastatrice et marquait des buts à profusion.

Il a été une idole dans trois des quatre grands clubs de Rio, en Hollande, en Espagne et, bien sûr, dans tout le Brésil, dont il était la principale vedette lors du Mondial 94. À son apogée, c’était un joueur très rapide, explosif, technique et un matador. O Baixinho a inscrit 55 buts avec la sélection du Brésil lors d’une période lors de laquelle la Seleção a reconquis des grands titres. Il a remporté la Copa América à deux reprises (en 1989 et 1997), mais c’est surtout sa performance lors de la victoire en Coupe du Monde 1994, lors de laquelle il a été élu le meilleur joueur, qui l’a fait entrer dans l’histoire. Le Brésil aurait difficilement gagné le titre sans lui. La Seleção ne se serait d’ailleurs même pas qualifié sans lui, tant il a été incroyable durant les Éliminatoires, lors du match décisif contre l’Uruguay… Il a aussi son côté polémique, n’était pas le dernier pour la bagarre et s’est autoproclamé « le meilleur joueur de l’histoire après Pelé ». L’était-il vraiment ? Comme son compatriote, il a atteint les 1000 buts marqués dans sa carrière, mais alors qu’il était au top, il a voulu rentrer au Brésil, car le pays lui manquait trop. S’il était resté en Europe, nul doute qu’on se souviendrait de lui comme l’un des meilleurs attaquants de tous les temps.

Heleno de Freitas

Élégant, technique, buteur, rapide, efficace, mais aussi explosif, caractériel, irritable, malin. Les années 40 ont révélé la première star à problèmes du football brésilien, mais qui allait aussi devenir l’un de ses plus grands attaquants : Heleno de Freitas, la plus grande idole du Botafogo avant Garrincha. Le bel attaquant d’1,82 m, bohème et intelligent, n’a joué au football que durant 11 ans, juste le temps de marquer l’histoire, notamment avec Botafogo, où il a inscrit 204 buts en seulement 233 matchs, soit une moyenne absurde de 0,87 but par match. En équipe nationale, il a marqué 15 buts en seulement 18 matchs, un chiffre qui aurait pu être bien plus élevé sans ses désaccords avec l’entraîneur Flavio Costa. Cependant, sa vie en dehors des quatre lignes l’a conduit au fond du gouffre et Heleno est décédé à seulement 39 ans, dans une maison de soins à Barbacena, dans l’État du Minas Gerais. Ce génie du ballon a néanmoins eu le temps de marquer le football de son empreinte.

Heleno de Freitas

Junior

Son pied gauche tirait des coups francs précis, délivrait des centres sur-mesure et marquait des buts tonitruants. Son pied droit aussi. Sur son côté gauche, il est devenu le meilleur et le joueur brésilien le plus complet après Nilton Santos. Au milieu du terrain, même à 35 ans, il faisait toujours preuve de classe et d’une incroyable vision du jeu, avec des mouvements dignes d’un numéro dix et la vitalité d’un vrai natif de Paraíba. Sous les couleurs de Flamengo, il a tout gagné, vraiment tout, et est devenu le joueur qui a porté le plus souvent le maillot rouge et noir. Il est dommage que Leovegildo Lins Gama Júnior, dit Júnior, n’ait pas soulevé un trophée digne de ses prouesses footballistiques avec le maillot de l’équipe nationale brésilienne. A l’instar des Zico, Socrates, Falcão et compagnie, il méritait de remporter cette Coupe du Monde 1982. Soulever le trophée de la FIFA aurait combiner à merveille avec son charisme et son énergie.

Malgré cela, Júnior s’est imposé comme l’un des joueurs les plus complets, les plus brillants et les plus talentueux de tous les temps et l’un des meilleurs défenseurs latéraux que le monde ait jamais vu. Il désarmait ses adversaires comme personne. Il frappait au but avec une extrême précision. Il pouvait attaquer aussi bien que n’importe quel attaquant et pouvait voir le jeu comme peu d’autres défenseurs centraux. Après avoir pris sa retraite, à l’âge de 39 ans, Júnior est allé montrer son talent dans une autre discipline, le beach soccer, où il est devenu une référence du sport au Brésil. Un véritable crack.

Leônidas da Silva

Du fait de son élasticité sur le terrain, ses actions impossibles, et ses tirs improbables, il a gagné le surnom de “Homem de Borracha” (homme caoutchouc). De par son génie, son talent de buteur et son intelligence pour perfectionner et réaliser un geste aussi magnifique qu’un retourné accrobatique, il est devenu le “Diamante Negro” (Diamant noir), surnom de la magnificence d’une superstar et de la douceur apportée par un chocolat de plus de cinquante ans baptisé en son honneur après la Coupe du monde 1938. Leônidas da Silva est l’un des plus grands attaquants de l’histoire du football mondial et principale star du football brésilien avant Pelé et après Friedenreich.

Champion d’État pour trois des quatre grands clubs de Rio et multichampion de São Paulo dans les années 1940, Leônidas est devenu célèbre et a connu le succès non seulement pour ses titres et son football, mais parce qu’il a été le premier joueur à faire de la publicité pour des produits dans tout le Brésil. Premier meilleur buteur brésilien en Coupe du monde (en 1938, en France) et joueur très technique, l’attaquant figure dans toutes les encyclopédies du football et dans les listes des plus grandes stars du XXe siècle.

Careca, Heleno de Freitas, Clodoaldo, Vava, Gérson, Rivaldo, on pourrait continuer la liste encore longtemps tant le Brésil ne cesse de nous fournir de grands joueurs. N’hésitez pas à laisser en commentaire le nom de celui ou ceux que auriez ajouté à la liste 🙂

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